Réflexions sur le Projet de loi C-18, la régulation numérique et l'engagement médiatique.





Avocat. Ancien journaliste. Propriétaire d’une entreprise qui travaille en proximité avec les journalistes.



Je m’étais abstenu de commenter toutes les turbulences entourant C-18 jusqu’à aujourd’hui. Plus souvent qu’autrement, mon métier, c’est d’aider les autres à se faire entendre.



Maintenant que certains mettent leurs menaces à exécution, je vois mal comment continuer de m’abstenir.

Le projet de loi C-18 a pour objectif de réguler les plateformes numériques qui opèrent en tant qu'intermédiaires dans la diffusion des nouvelles des médias d'information au Canada. Son but principal est de renforcer l'équité du marché des nouvelles numériques. Concrètement, cette régulation se traduirait par une rémunération accordée aux médias par les intermédiaires qui dominent le marché et qui bénéficient économiquement de cette diffusion.

Meta a réagi à cette annonce en menaçant de bloquer toutes les nouvelles sur Facebook et Instagram si elles étaient forcées de négocier des accords de redevances avec les médias. Et ce processus est enclenché...


Je vous encourage fortement à vous abonner à nos médias, qui effectuent un travail exceptionnel dans le maintien de notre démocratie. Je vous incite vivement à les consulter directement. À une certaine époque, on prenait le temps. Le journal du matin était un rituel. Le téléjournal un rendez-vous. Mine de rien, je pense que ça faisait de nous de meilleurs citoyens, mieux informés.



J’appuie aussi ceux qui ont choisi de redistribuer leurs dollars publicitaires.



Maintenant je vais aussi nous inviter à être plus judicieux dans l’utilisation même que nous faisons tous de ces plateformes. Elles sont terriblement imbriquées dans notre quotidien. Nous en sommes devenus dépendants. Peut-être trop dépendants.